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Divers Styles

DIVERS STYLES  À LA RENAISSANCE


 STYLES ARTISTIQUES

 La Danse Macabre - Le Style Hispano-Flamand - Le Style Plateresque - 

Le Style Mudéjar - Le Style Manuélin -   Le Ténébrisme et Clair-Obscur


 

LA DANSE MACABRE

Le terme de danse macabre apparaît pour la première fois sous la plume de Jean Lefèvre dans son Respit de la Mort écrit en 1376.

Avant qu’elle ne soit une représentation picturale, telle que peinte par exemple sur les murs du Cimetière des Innocents en 1420 à Paris, la 15ième siècle qui veut nous rappeler notre fin inéluctable, et qu’il vaut mieux plutôt que de courir après les vanités de ce bas-monde, nous préparer au passage dans l’au-delà ; Un bon exemple de cette littérature est l’Ars Moriendi, un traité du bien mourir, illustré de gravures, daté de 1415, écrit par un moine anonyme (peut-être à l’occasion du Concile de Constance) et diffusé dans toute l’Europe. Un exemplaire avec gravure sera édité en 1495.


LE STYLE HISPANO-FLAMND ou GOTHIQUE ISABÉLIN

Le gothique tardif de la seconde moitié du XVème  siècle  en Espagne évolue en adoptant les nouvelles formules du Nord, tout en conservant sa veine musulmane. Ce style nouveau est désigné selon les historiens comme  Style Hispano-Flamand ou  Style Isabélin.

Chronologiquement parlant, le Style Hispano-Flamand ferait suite au Gothique International dans la deuxième moitié du XVème siècle sous les règnes des Rois Catholiques, Ferdinand II (1452-1516), roi d'Aragon et de Sicile, et Isabelle 1er (1451-1504), reine de Castille. L'art espagnol trouve à ce moment-là un nouvel essor avec les venues d'artistes du Nord, Flamands, Bourguignons et Rhénans, qui laisseront une empreinte durable dans la tradition artistique locale.

Mais le Style Isabélin porte à controverse. Dernier jalon du passage de l'art du Moyen-Âge à celui de la Renaissance, les historiens de l'art sont partagés entre lui attribuer une réelle caractéristique de style ou le considérer comme la première partie du Style Plateresque, lui-même alors divisé entre le Style Isabélin qui couvrirait la période de1480 à1520 et la Renaissance Plateresque de 1520 à 1560.

Il est à noter qu'en faisant débuter le Style Isabélin aussi tardivement, il ne peut être chronologiquement assimilé au Style Hispano-Flamand, qui en fait commencerait, lui-même, légèrement avant le milieu du siècle puisque des artistes du Nord étaient déjà à l'œuvre avant le milieu du siècle: le Rhénan Jean de Cologne (1410/20-1481) était déjà enregistré à Burgos en 1442, les Flamands Egas et son frère Hannequin de Bruxelles étaient actifs à Tolède en 1442, et le Breton Juan Goas (1430/33-1496) travaillait dès 1450 à la Cathédrale de Tolède.

Quoiqu'il en soit, ces artistes, et parfois leur descendance, installés à Tolède ou à Burgos, sont considérés comme représentatifs du Style Isabélin ou Style Isabelle qui s’éteindra dès la mort d’Isabelle de Castille en 1504. Ce style fut appliqué dans les royaumes du Léon, d’Aragon et de Castille mais aussi dans le sud du Portugal.

Les architectes du style sont :

à Tolède:

  • Hannequin de Bruxelles (†1494), 
  • Jean Goas (1430/33-14969),
  • Enrique de Egas (1455-1534), fils de Egas Cueman (Bruxelles ? †1495), qui travailla aussi à Grenade et à St Jacques de Compostelle.

à Burgos :

  • Jean de Cologne (1416-1481),
  • Simon de Cologne (1450-1512), son fils et
  • Francisco de Cologne, son petit-fils.

LE STYLE PLATERESQUE

La Renaissance Espagnole débute sous le règne double de Charles-Quint, roi d’Espagne en 1516 et empereur 1519. Elle s’ouvre avec ou sur le Style Plateresque, selon l’on fasse ou non débuter ce style selon les sources avant 1551 comme seconde partie du Style Hispano-Flamand ou Gothique apparut sous le règne d’Isabelle 1ère de castille (1450-1511 voir XIVs./Espagne) ou après sa mort.

Ce style qui tire son nom de ‘platero’, l’orfèvre qui travaille l’argent. après 1511 est particulièrement représenté par la façade sculptée de l’Université de Salamanque (1526-29) sur laquelle prolifèrent cartouches, médaillons, rinceaux de fleurs, et la façade de l’Église Saint Etienne de Salamanque (1524-1610) sur laquelle arches et pilastres ne sont que prétextes à ornementation. Ces deux façades maintiennent tout en rappelant effectivement le Style Isabelle de la période du gothique flamboyant, le goût traditionnel espagnol pour une ornementation qui ne laisse aucune place à la simplicité, à l’expression des volumes qui mettraient en évidence l’équilibre architectural.


LE STYLE MUDÉJAR

Le style gothique en Espagne s’implanta sur une terre déjà profondément marquée par le Style Mudéjar qui s’y sera manifesté du XIème siècle au XVIème siècle. Il en subit immanquablement l’influence, notamment au plan décoratif. On appelait Mudéjars (de ‘domestiquer’ , ‘apprivoiser’ en arabe),autrement dit les domestiqués ou moins péjoratif les apprivoisés[1], les musulmans de langue castillane restés vivre en Castille après sa reconquête par les rois chrétiens. Le Style Mudéjar prolonge le Style Mozarabe qui est le style inventé par les chrétiens vivant précédemment dans l’Espagne andalouse (Al Andalus) et dont nombre d’entre eux parlaient, eux, l'arabe. 

Les architectes du Style Mudéjar, héritiers des grands styles andalous (omeyade, almohade, nasride) participèrent à l’édification des monuments religieux et publics de l’Espagne chrétienne en mettant en œuvre aussi bien leur technique que leur matériaux. Aussi selon les périodes, on parle de style Roman-Mudéjar ou de Gothique-Mudéjar.

Le Style Mudéjar se caractérise par :

  • l’emploi de la brique,
  • une diversité des formes données à l’arc (brisé, outre passé, plein cintre, en doucine (en accolade), des voûtes polychromes modelées par le stuc, des plafonds en bois (artesonados),
  • l'emploi de carreaux émaillés dont ceux à reflets métalliques, les fameux azulejos).

Ce style donna ses plus belles réalisations:

  •  à Séville au Reales Alcázares de Sevilla : Après le tremblement de terre de 1356, Pierre 1er fit reconstruire le palais gothique d'Alphonse X datant du XIIIème siècle, en pur style mudéjar;
  •  à Tolède, le chevet de la Mosquée du Cristo de la Luz (XIIème s.), l’église Santiago del Arrabal (appelée la cathédrale du Mudéjar, XIIIème siècle) ;
  • à Saragosse, les églises San Pablo, « à une nef unique avec des chapelles entre les contreforts et un chevet polygonal, à cinq
  •  côtés. L'intérieur est surmonté de voûtes en croisée d'ogives et en berceau brisé. L'ajout des bas-côtés date du XVe siècle » ; et l’église Santa Maria Magdelena avec sa remarquable tour du XIVème siècle ;à Teruel, la Cathédrale Santa Maria de Media
  •  Villa (XIIIème s.) aux tours tout aussi remarquables. à Cordoue, les douze Églises Fernandines de la seconde moitié du XIIIème siècle, du nom de leur commanditaires Ferdinand III qui reconquit la ville. Leur particularité pour du mudéjar est d'être en pierres et non en briques.

Notes

[1] « Un autre terme avec la même racine, ahl al-dajn («les gens qui restent»), a été utilisé par des écrivains musulmans » . Citation et pour le style, voir https://www.hisour.com/fr/mudejar-29403/. Ils écrivaient l'espagnol en utilisant les caractères arabes.


STYLE MANUÉLIN

Au Style Plateresque d’Espagne correspond au Portugal le Style Manuélin, nom qui sera donné au XIXème siècle à cet art de la décoration murale. Sous le règne des grandes découvertes, celui de Manuel 1er (1469-1521) dit Le Valeureux ou Le Fortuné, qui donnera son nom au style, l’architecture reste traditionnelle dans ses structures toujours gothiques voire romanes. Mais c’est au plan ornemental, que le Portugal va trouver son originalité en développant à l’excès une décoration. Les architectes-sculpteurs les plus représentatifs de l’Art Manuélin ont souvent travaillé de concert et souvent sur différents chantiers en même temps. Il s’agit d’une période très riche en développement architectural et ornemental. L’ornementation va puiser sont inspiration à différentes sources. Aux motifs traditionnels mudéjars et mozarabes, va être progressivement substituée une abondance décorative inspirée des thèmes maritimes et de la faune et flore des régions découvertes mais aussi empruntés aux pays colonisés. Et vont aussi être adoptés petit à petit des motifs végétaux, ceux des lombards qu’ont apportés par des sculpteurs français, probablement venus de chantiers de Rouen et du Château de Gaillon (Eure, Normandie).

La référence à l’architecture indienne que Mateus Fernandes (†1515) donne au portail monumental du Monastère de Balatha (Monastère Santa Maria da Vitória) est sans doute la première véritable manifestation du style nouveau ouvert au nouveau monde.

Sous le règne de Jean II (†1495) auquel succèdera son cousin et beau-frère Manuel, Diogo Boitac (1460-1528), gendre de Fernandes construit à partir de 1490 l’église du Monastère de Jésus au sud du pays, à Setúbal sur une élévation d’église-halle (même hauteur des trois nefs). Ses piliers sont torsadés et les arc et nervures de ses voûtes présentent un motif de cordage, motif qui sera repris dans tous le pays. Un autre motif maritime est la sphère armillaire[1] qui apparaît à La Tour de Bélem, chef-d’œuvre du Style Manuelin, construite ente 1515 et 1519, près de Lisbonne, sous Manuel 1er  par Francisco de Arruda (†1547).  Aux contreforts de cette même tour, le décor de grotesques manifeste déjà une influence italienne.

Diego de Arruda (1470-1531), frère de Francisco réalise lui la fameuse Fenêtre au  Couvent du Christ à Tomar.

Diogo Boitac construit de 1501/02 à 1516 sans doute le monument le plus imposant du Portugal, le Monastère des Hiéronymites à Belém. João de Castilho (1470-1553) prend sa suite en 1520.

Les sculpteurs Diego de Castilho (1490-1574), frère de  João, Jean de Rouen, le plus renaissant d’entre eux et Nicolas Chantereine œuvreront en étroite collaboration avec ces architectes au décor des grands édifices religieux et civils.

On peut  noter que selon Pedro Dias in L’art Manuélin, (Kindle Edition MWNF 2017)

« dans cette décoration [manueline] féérique n’est pas fait  référence explicite à l’expansion portugaise et aux Découvertes. Les cordages qui enflammèrent la fantaisie des historiens de l’art d’autrefois, apparaissent aussi bien sur les bateaux que sur les chars à bœufs ; les ancres que les architectes du néo-manuélin du 19ème siècles reprirent sur tant de façades ne se trouvent sur aucune construction vraiment manuéline ; les voiles ne sont que dans l’imagination d’auteurs peu attentifs à la réalité ».

Notes

[1] « Une sphère armillaire est un instrument anciennement employé en astronomie pour modéliser la sphère céleste. Elle était utilisée pour montrer le mouvement apparent des étoiles et du soleil et de l’écliptique autour de la terre. Le système de référence est alors le système géocentrique dit aussi « système de Ptolémée » [terre immobile au centre de l’Univers] » (Wikipédia)


TÉNÉBRISME-CLAIR-OBSCUR-SFUMATO-CARAVAGISME        

Le Ténébrisme est une manière picturale qui consiste à créer un effet contrasté de la lumière entre les zones claires et les zones sombres sans gradation de la luminosité. Le fond du tableau, l’arrière-plan étant généralement obscur. C’est le peintre Caravage (1571-1610) qui en utilisant systématiquement cette technique pour la décoration de l’église Saint Louis des Français (fin 16ième, début 17ième s.) l’a portée au devant d’un courant qui allait faire école, bien qu’elle ait été déjà connue avant lui.

La technique du Clair-Obscur est une variante du ténébrisme en ce qu’elle s’appuie toujours sur un effet de contraste lumineux mais le passage entre les parties claires et sombres se fait rapidement mais non de façon abrupte : le clair s’assombrit progressivement tandis que le sombre tend à l’éclaircissement. Ce qui peut donner parfois un effet de halo autour des parties claires, notamment les sources de lumières comme la chandelle ou un foyer de brandons. C’est clair et obscur en même temps. La dominante de l’arrière plan reste sombre et le clair-obscur est réservé à certaines zones mettant en valeur visages, mains ou objets choisis par le peintre.

Le Sfumato est un clair-obscur très adouci. Voire très très adouci. C’est à de Vinci que l’on doit cette façon d’étaler pourrait-on dire la lumière, d’estomper les ombres. Le sfumato du peintre de La Vierge au Rocher est en parfait accord avec son souci de faire disparaître la touche comme s’il n’y avait aucune intervention de la main du peintre, de la main humaine. Cents fois sur la surface, il passait et repassait la marte sur la marte pour en effacer son passage.

Il est à noter que la technique de la peinture à l’huile qui consiste à passer couche sur couche un glacis à base d’huile et de médium favorise ces manières de peindre.

Les peintres, outre Caravaggio et Vinci, ayant usé de l’une ou de l’autre de ces manières sont entre autres Le Tintoret, Jacopo Bassano , El Greco, Zurbaran, Georges de La Tour, Rembrandt et les peintres de la région d’Utrecht qui de retour de l’incontournable voyage en Italie, adoptèrent dans leur ensemble la technique du Caravagio, au point de constituer de fait un mouvement d’école, l’École d’Utrecht, s’inscrivant ainsi dans cette tendance à la mode dans toutes l’Europe au 17ième S. à vouloir faire du Caravagisme.



STYLES MUSICAUX

Stile Rappresentativo - Seconda Pratica - Stile Concitato - Style Antiphonal et Polychloral - Style Phantasticus




Stile Rappresentativo :

Des recherches vont être menées parallèlement à Florence et Mantoue puis à Rome qui vont aboutir un nouveau style musical, le stile rappresentativo (rappresentare, représenter) ou canto rappresentativo ou musica rappresentativa, genere rappresentativo. Ce Style Représentatif ou Style Dramatique veut représenter musicalement, mettre en évidence, en expression, les affects dans une combinaison du chant et de la déclamation. Il est à l’origine du récitatif, chant à une voix (monodie et non polyphonie) accompagnée d’un instrument. L’expression de l’âme donne au compositeur une grande liberté de rythme, du phrasé (mouvement et inflexions de la voix parlée ou musicale), des intervalles (écart de hauteur entre deux notes) inhabituels, propres à susciter l’émotion.

A la fin de la Renaissance, des musiciens au sein de camerate semblables à la Camerata Fiorentina à Florence ou à celle de Jacopo Rossi à Rome ou encore de manière indépendante comme Monteverdi à Mantoue, mèneront les mêmes recherches « révolutionnaires » sur les relations de la parole et du chant. Recherches qui inscriront au début du XVIIème siècle la musique dans le mouvement baroque naissant. Mais ce n’est qu’après que cette musique nouvelle, baroque, aura trouvé sa vraie affirmation et ses règles que la polyphonie disparaîtra du ‘champ’ musical européeIl est le premier à avoir employer en sous titre de l’Euridice l’expression de « composta La rappresentazione di anima e di corpo in stile rappresentativo»n après avoir été durant des siècles la forme d’écriture et d’expression unissant tous les compositeurs d’un bout à l’autre de l’Europe.


Ce style dramatique est parfois désigné simplement par 'Récitatif' en ce qu’il met en une combinaison de la déclamation et du chant qui tend à suivre les modulations du texte pour en épouser son expression dramatique. Au souci d’une expressivité (una rappresentazione) di anima e di corpo (Emilio de’Cavalieri) est joint celui de pouvoir narrer une action et planter un décor. (Voir Seconde Pratique en Italie )

« Il reste que la grande nouveauté du genre représentatif est avant tout de donner l'illusion du théâtre, de la vie et du visuel en dehors de toute représentation scénique [ ce à quoi tant dans un autre genre l’oratorio]. D'où l'importance primordiale que prend ici la conduite de la déclamation en soi, avec la volonté d'une parfaite diction jointe à l'ornementation d'une ligne de chant littéralement sculptée sur les paroles afin de rendre, selon le vœu des mélodramatistes florentins, la musique au monde des sentiments et de l'émotion. » (Encyclopédie Larousse) (Voir Formes et Genres/ Récitatif et Fuguralisme)

Style Recitàtivo : « un juste milieu entre la déclamation de la tragédie et le dessin mucical. » (Lecerf de La Vieville (†1707) Voir Récitatif. Il est employé dans l’opéra, la cantate, et l’oratorio


Seconda Pratica (Seconde Pratique) :

 Le terme de Seconde Pratique (Seconda Pratica) apparaît pour la première fois dans Seconda Parte dell'Artusi, ovvero Delle imperfettioni della moderna musica (Seconde partie de L'Artusi, ou Des imperfections de la musique moderne), ouvrage critique que fait paraître en 1603 le théoricien de la musique Bolonais, Giovanni Maria Artusi (1540-1613)[1]. Dans la préface de son Cinquième livre de Madrigaux, paru deux ans plus tard, Claudio Monteverdi répond à la critique qu’ Artusi avait faite de ses madrigaux et reprenant le terme de Seconde Pratique l’oppose à la Première Pratique.

Monteverdi distingue la Prima Pratica dite aussi Style Ancien, la pratique traditionnelle, polyphonique que représente alors pour lui Palestrina, de la Seconda Pratica, dite aussi Style Nouveau qui privilégie la monodie et le récitatif, aboutissement de ses propres recherches dès Mantoue autant que celles de Giulio Caccini et Jacopo Peri, indépendammentou au sein de la Camerata Fiorentina dans le dernier quart du XVIème siècle, recherches poursuivies à Rome par ces derniers et la Camerata de Jacopo Corsi au tout début du XVIIIème siècle. Voir Seconde Pratique en Italie et Récitatif
 [1] « avec tout cela, cette forme de modulation est communément adoptée par tous les modernes, maximes qui ont embrassé cette nouvelle seconde pratique, comme on le montrera ci-dessous. » (Deuxième partie d'Artusi p. 16). Texte original, paru à Venise en 1603 :https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/ bpt6k51491g.image#.


Stile Concitato :

 Stile concitato :agité, vigueur et fébrilité des sentiments par trilles et trémolo.


Style Antiphonal et Style Polychoral :

 L’usage de deux chœurs auquel fait appel le Style Antiphonal remonte à la haute antiquité, aussi bien chez les Grecs et les juifs que chez les premiers chrétiens, et aussi bien dans la musique sacrée que profane. Il est évoqué dans l’Ancien Testament. On retrouve actuellement cette forme de chant en alternance chez les juifs yéménites ou dans la musique folklorique d’Europe de l’Est. (Cf. https://www.britannica.com/art/ antiphonal-singing)

« La musique antiphonale est celle interprétée par deux chorales en interaction, chantant souvent des phrases musicales alternatives. La psalmodie antiphonale consiste à chanter ou à jouer des psaumes en alternant des groupes d’interprètes. Le terme «antiphony» peut également désigner un livre de chœur contenant des antiennes». (https://en.wikipedia.org/wiki/Antiphon)

Adriaan Willaert († Venise 1562) qui eut la parfaite maîtrise de toutes les formes polyphoniques auxquelles il a su adapter la sensibilité italienne, son sens expressif, aura donné à ce procédé une nouvelle jeunesse avec une préférence pour le motet. C’est la disposition architecturale, elle-même, des deux tribunes de chœurs qui se font face dans la basilique St Marc qui a incité le compositeur à reprendre la forme ancienne de l’antienne, chant liturgique où deux chœurs chantaient en répons des passages du texte liturgique.

Le Style Antiphonal va évoluer vers le Style Polychoral qui va faire appel à plusieurs chœurs et être employé pour de vastes compositions. Le terme de cori spezzati (chœurs séparés) est aussi employé pour désigner le chant polychoral à Venise à la fin du XVIème siècle.

Le procédé dit cori spezzati qui fait intervenir en répons phrase à phrase deux chœurs était déjà inscrit dans la tradition vénitienne. Spezzato a le sens premier de cassé, rompu : les chœurs sont divisés et éloigné ; et le sens second d’interrompu: les chœurs séparés, éloignés s’interrompent mutuellement. Ce procédé va prendre le nom de Style Polychoral que les compositeurs vénitiens vont développer de 1550 à 1610. Ce style trouvera son plein épanouissement avec Giovanni Gabrieli dans les dernières décennies du siècle qui ouvrit au stile concertato (concertant) qui en période baroque donnera naissance à des formes nouvelles comme le concerto -dans lequel un dialogue s’établit entre l’orchestre et soit le soliste soit un groupe d’instruments tenant la place du soliste (concerto grosso)- ; et aussi la cantate chorale luthérienne avec notamment Heinrich Schütz (1585-1672). J.S. Bach sera le plus illustre représentant du style à la période baroque.


Style Phantasticus :

« Le stylus phantasticus est un style musical baroque allemand. Sous l'influence de la musique pour clavier des italiens Claudio Merulo et Girolamo Frescobaldi, certains organistes du XVIIe siècle, en particulier Johann Jakob Froberger (élève de Frescobaldi) adoptent un jeu caractérisé par la virtuosité, l'invention et l'improvisation, et sans filmélodique ». (Wikipadie/Stylus Phantasticus) 

« Depuis ses origines en Italie à la fin du XVIème siècle, jusqu'à sa dernière phase d'évolution à l'école d'orgue de Dietrich Buxtehude en Allemagne du Nord, le Stylus Phantasticus était présent dans la musique de la période baroque. Le Stylus Phantasticus est un style de composition que l'on peut facilement décrire comme libre…Il n'a pas de frontière mélodique ni texte (wordpainting) et 'il va d'idées en idées comme des toccatas ou fantasias. (Bernardo Miethe, Stylus Phantasticus ».(https://www.academia.edu/3274746/Stylus_Phantasticus_Baroque_Histor).


Style Polychoral : Voir Style Antiphonal


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