ÉCOLES DU BAS MOYEN-ÂGE
ÉCOLES ET GRANDES RÉALISATIONS DE L' ART ROMAN 950-1150
Architecture - Sculpture - Peinture
Cathédrale Saint-Maurice-et-Sainte-Catherine de Magdeburg 937
Abbatiale de Saint Cyriaque à Gernrode vers 975
Église Saint Michel d'Hildesheim début 993-1022
Cathédrale de Strasbourg : Ottonienne 1015-1048 – Roman :chœur et transept nord 1176-1235
Notre-Dame-de-l’Assomption-et-Saint-Étienne 1027- voutée vers 1100
Cathédrale de Mayence 1009>1036 7 incendies
La Cathédrale de Worms 1171> 1220
Monastère de Corvey Nouveau Corbie 834-westwerk 873-885
Église de Maria Laach 1093-1156
Basilique de Sainte-Marie à Mittelzell, consacrée en 816,
Saint-Pierre et Saint-Paul à Nieder (ou Unter)zell bâtié en 799
Saint-Georges à Oberzell vers 900
Église Sainte Marie en Pertica 677
La Cathédrale d'Ivree 966-1005
Église Saint Michel de Pavie 1104-1135
La Basilique San Pietro in Ciel d'Oro 12ème siècle
Basilique Sant'Abbondio de Côme 1050-1095
Baptistère de Biella 10ème siècle
Basilique Saint Ambroise de Milan Roamn:1088-1099 voutée vers 1176 (1140?)?
Monastère de Saint-Bégnine de Dijon debut du 11ème siècles
Basilique Saint Marc de Venise mixte Roman-Byzantin 1063-194
Église Saint-Nicolas de Bari mixte Lombard-Roman 1087-1197
Cathédrale de Pise 1100-1150 roman éclectique
Abbatiale de l'Abbaye-aux-Dames de Caen 1062-1130
Église Saint-Etienne de l'Abbaye aux Hommes
Abbatiale de Notre-Dame de Jumièges
Église Abbatiale Saint-Etienne de Caen
Saint-Georges de Boscherville
Cathédrale de Durham 1093-1133
Cathédrale deNorwich 1096-1145
Abbaye de Cluny : Cluny I achéve en 927
: Cluny II 954-981
: Cluny III 1080-1130
Église Saint-Philibert de Tournus 949-1120
Église Saint-Étienne de Nevers 1063-1097
Abbaye de La Ferté 113
Abbaye de Pontigny 1114
Abbaye de Clairvaux 1115
Abbaye de Morimond 1115
Abbaye de Fontenay 1118
Warweley Abbey 1128
Foutains Abbey milieu du 12ème Sicèle
Eglise Sainte-Marie-Madeleine du Vézelay consécration 1132
Les Sœurs Provençales (Cisterciennes) :Sénanque 1148, Sylvacane 1144, le Thoronet.
Notre-Dame-de-l'Annonciation du Puy-en-Velay fin du 11ème s. (reconstruite 19ème s.)
Saint Martin de déambulatoire 997-1002
Église Saint-Etienne de Nevers 1063-1097
Abbatiale de Saint Foy de Conques 1107>1125
Abbaye Saint Pierre de Moissac 7ème s. Reconstruction romane 1047-1063; Cloître 1110 (15?)
Église Saint Sernin (Toulouse): Partie romane: Début 1080 > 1189 ;Voûtement 1250
Église de Notre-Dame-La -Grande de Poitiers 1143 ?
Église Saint-Martin de Tours 5ème siècle>1074>1175 (déambulatoire 997-1002)
Saint Trophime d'Arles 10-11ème siècles
Église Saint Gilles du Gard milieu du 12ème siècle
Abbaye de Montmajour milieu du 12ème s.
Saint Pierre de Mausolle
Abbaye de Chalais 1124
Abbaye de Boscodon 1142
Abbaye Notre-Dame de Lure (Saint-Étienne-les-Orgues ) 1166
Abbaye de Valbonne 1199
Église Saint Front de Périgueux 1120-1173
Notre-Dame-de-l'Annonciation du Puy-en-Velay fin du 11ème s.(reconstruite au 19ème s.)
Église Saint-Etienne de Nevers 1063-1097.
Abbaye de Saint-Martin-du-Canigou 1009
L'Abbaye de Saint-Michel-de-Cuxa 1010
Cathédrale de Vic 1018-1046
Monastère Ste Cécile de Monserrat 1025
Monastère Sant Llorenç del Munt 1045-1065
Monastère Bénédictin de Sant Pere de Rodes consacrée en 1022
Monastère Santa Maria de Saint Ripoll 888
Cathédrale de La Seu d’Urgell 1116-1173
Abbaye de Valldaura-Santa Creus 1174-1228
Abbaye de Fleury de Saint Benoît sur Loire : Tour-Porche 1120-1135
Abbaye de Cluny III 1120
Cathédrale Saint Lazare d'Autun 1120-1146
Prieuré de Sainte-Marie de Serrabone 12ème siècle
Cloître de Saint Guilhem-du-Désert 11éme>12ème siècles
Cloître d'Elne 12ème > 14ème siècles
Cloître de Moissac 11ème >12ème siècles
Cloître de La Daurade (Toulouse) 12ème siècle
Cloître de Saint Trophime d'Arles 12ème siècle
Notre-Dame -La-Grande de Poitiers 1143?
St Jacques de Compostelle :
Portail des Orfèvres 1103-1107
Portail de France 1122
Portail de Gloire 1168
Santa Maria de Saint Ripoll 12ème S.
Saint Foy de Conques 1107-1125
Notre-Dame- de Naud 1160
Saint Pierre de Moissac 1115-1120
Notre-Dame-des-Anges à Cabestany milieu du 12ème S.
Saint Trophime d'Arles fin 12ème S.
Cathédrale de Modène fin 11ème > fin 12ème
Saint-Georges d'Oberzell 10ème et 11ème siècles
Église Saint Michel de Fulda 744
Église Saint Vincent de Galliano (Lombardie) 1007
Église de Saint Savin 1020-1050
Chapelle Saint-Martin-de-Fenollar près du Boulou (Pyrénées Orientales),
Église Saint Julien-de-Brioude (Haute Loire)
Église de Tavant (Indre et Loire)
Église de Saint-Aignan (Cher)
Mausolée de Sant'Isidoro (province du Léone)
Églises de Tahull (province de Lérida).
Enluminures de Cluny III
Écoles d'Aquitaine - École de Notre-Dame de Paris - Ars Antiqua - Ars Nova - Ars Subtilior - École Franco-Flamande
« L'étape qui suit le chant grégorien est représentée par l'École d'Aquitaine, dite encore École de Saint-Martial, car l'abbaye de Saint-Martial de Limoges fut le grand centre musical de son époque et son influence rayonnait sur toute la région aquitaine. Du fait de sa position sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, elle constituait en outre un point de rencontre privilégié. Les œuvres que l'on définit du ‘style de Saint-Martial’ datent de la fin du 11ème siècle et de la 1ère moitié du 12ème siècle, c'est-à-dire en pleine époque de l'architecture romane. » (Christian Ricordeau, site Quatuor, http://www.quatuor.org/musique02.htm).
Les premières traces d’une organisation polyphonique apparaissent au 9ème siècle dans le Divinasione naturae de Jean Scot Origène datant de 875 et dans un traité de théorie musicale du même siècle, attribué à Hucbald de Saint Amand, Musica enchiriadis, et au siècle suivant dans d’autres manuscrits à Fleury, Chartres, Winchester. Mais il faudra attendre le 12ème siècle et l’Ecole de Limoges pour que sa pratique courante soit avérée. Elle représente la première période de la polyphonie. Le Style Martial (1100-1160) en est la marque. Elle sera suivie au milieu du 13ème siècle par l’École de Notre-Dam de Paris.
A l'origine, la polyphonie consiste au simple ajout d'une voix dite organale (orgaum) à la voix monodique du plain-chant liturgique. Cette seconde voix a d'abord été à la quinte puis à la quarte. Pour des raisons de dissonance, la voix supérieure ne pourra pas suivre fidèlement à la quinte la voix principale. Des modifications devront lui être apportée, ce qui sera le début véritable de la polyphonie avec le début de l'indépendance des voix. L'ajout d'autres voix, elles aussi en interdépendance mais libres permettra par le contre-point à la polyphonie de développer de manière de plus en plus complexe toutes ses possibilités musicales, l’ornementation tenant une part de plus en plus large.
La polyphonie, qui ne concerne que la musique d’église et non pas la musique profane des trouvères et troubadours, est une organisation pour pouvoir chanter ensemble sur les textes fixés de la liturgie dont les ‘interprétations’ (improvisations) polyphoniques varieront d’une église à l’autre, d’une schola cantorum (école musicale) à une autre.
Après la forme musicale de l’organum aux débuts de la polyphonie, apparaît le conduit. Également polyphonique, il est organisé sur des textes paraliturgiques. (Voir Formes Musicales du Bas M.A.)
Si les manuscrits et traités n’avaient jusqu’alors présenté que des exemples de notations rudimentaires en ce qui concerne la hauteur des sons et le rythme pour permettre de la en polyphonie, nous devons à l’École d’Aquitaine de nous avoir léguer la première composition écrite polyphonique, In omnibus requiem quaesivi (partout, j'ai cherché le repos, Écclesiaste. 24, 7-12 non 11-13). L’organum à partir de cette époque ne sera plus improvisé mais .écrit.
Roger de Chabannes, moine chantre à l’Abbaye de St Martial de Limoges mort en 1025 et son neveu Adémar mort en 1034 sont deux représentants éminents de cette école. Adémar sera un propagateur du Mouvement de la Paix de Dieu, mouvement apparu dans les dernières décennies du 10ème siècle, dont les adeptes se placent sous la protection de Saint Léonard, de Saint Front et de Saint Martial et tendent ardemment à retrouver la vie des temps apostoliques.
Si la polyphonie n'est en usage que pour la musique sacrée, pour autant, l’activité de l'École de Limoges ne s'y est pas limitée. Son activité est aussi poétique avec ses troubadours. Le mouvement des troubadours débute dans le Limousin et à la même époque à laquelle se développe le style martial.
On lui doit la rédaction d’un cycle de récits hagiographiques sur le saint thaumaturge, notamment la Vita proxilior traçant la mission évangéliste de St Martial.
L'École d'Aquitaine fera sentir son influence jusqu'au milieu du 13ème siècle. Le Style Martial sera repris en Angleterre et en Espagne du Nord où fut écrit en 1140 le Codex Calixtinus de St Jacques de Compostelle, qui contient entre autres le premier organum à trois voix.
Léonin est souvent classé comme faisant parti de l'Ars Antiqua à l'instar de l'école du 14ème siècle, l'Ars Nova, qui désignait ainsi tout l'art musical l'ayant précédé. Mais plus précisément, les historiens font commencer l'Ars Antiqua à partir de 1250, à la suite de l'École de ND de Paris (1250-1320).
L’influence de l’antiquité aux travers des auteurs grecs et latins étudiés à l’université (statuts royaux de 1215) se fait déjà sentir au point que l’on parle pour cette période de renaissance, placée entre celle de Charlemagne à Aix la Chapelle et celle du courant humaniste du 16ème siècle. De manière historique, on distingue deux périodes antithétiques :
La première période dite de « l’organum » au cours de laquelle Pérotin introduira une troisième voix voire une quatrième à l’organum purum à deux voix. Un large usage du conduit et de l’organum fleuri y sera fait : La stricte observance de note par note sera rompue puisqu’à la note-syllabe du ténor (vox principalis), la voix supérieure (duplum) ou les voix supérieures (triplum, quadruplum) répondront par une ornementation vocale de plusieurs notes (neumes,). Plus de liberté dans l'improvisation sera donnée à la voix principale aux voix organales du dessus. De plus, les écarts de voix ne seront plus uniquement à la quinte et à la quarte (qui a amené aux premières modifications) mais apparaissent la tierce et la sixte. Un historien comme R.Huyghe a rapproché cette efflorescence vocale au style gothique dit rayonnant en architecture.
La seconde période dite du "motet", définie comme une 'mise en polyphonie du plain-chant, comprenant des paroles nouvelles aux voix supérieures' (M.C Beltrando paltire, opus cité). Elle installe de manière définitive cette forme dans la musique savante. En réaction aux effloraisons de la période précédente qui se libérait radicalement du plain-chant, la période du motet revient à plus de retenue dans l’expression et plus de réflexion dans l’écriture. Les principales sources musicales de l’École de Notre Dame de Paris sont les deux manuscrits de Wolfenbüttel , celui de Florence et celui de Madrid.
Au 14ème siècle, les musiciens de la nouvelle école désignent par Ars Antiqua l’art musical ancien des 11ème, 12ème et 13ème siècles qui les a précédé. Postérieurement, une distinction sera faite entre de l'École Ars Antiqua (1240-1320) et les deux écoles antérieures, l' École d'Aquitaine du Style Martial (11ème-12ème siècle) et l’École de Notre-Dame (de Paris, 1170,1250).
L’Ars Antiqua était assimilé à l'art ancien en ce qu’il continuait d’utiliser les mêmes formes jusqu'alors en usage depuis deux siècles.
Mais les musiciens du 13ème siècle n’en seront pas moins innovants par rapport à leurs devanciers. On leur doit l’invention du motet, en intégrant dans la musique religieuse la forme du poème chanté, la cantilène. Au niveau de l’écriture musicale, ils accorderont définitivement une liberté rythmique à chaque voix, aboutissement final de la forme polyphonique.
Les pièces musicales intégrées après 1314 au roman satirique Le Roman de Fauvel sont les dernières œuvres représentatives de l'Ars Antiqua.
Sumer is Icumen in est ( Le Rondeau du Coucou[1]) une chanson anglaise du milieu du 13ème siècle (1260), écrite en moyen anglais, chantée à quatre voix en alternance et supportées par deux voix plus graves sous forme d'un rondeau. C'est la deuxième plus ancienne chanson en anglais après Mirie It Is, et c'est le plus ancien exemple de la polyphonie anglaise si l'on ne tient pas compte des deux Winchester Tropers (Tropes ou Tropaires de Wincherster) de la fin du 10ème siècle, manuscrit de neumes d'organum restés longtemps inexécutables.
Les chanteurs peuvent choisir les paroles soit en anglais de Sumer soit celles en latin du Perspice Christicola. Les paroles de Sumer célèbrent l'arriver de l'été avec le chant du coucou et d'autres imitations d'animaux. A l'opposé, les paroles de Perspice est un chant religieux à Dieu qui envoie le Messie libérer les captifs et les couronner au ciel.
"…combien est floue la distinction entre musique "savante" sacrée et profane à cette époque (m.â.). Il est tout aussi difficile sinon impossible de distinguer la musique anglaise proprement dite de la musique (en particulier religieuse) importée de France ou du moins trahissant une forte influence française… en comparaison avec l'héritage des troubadours et des trouvères du nord fe la France, il reste étonnamment peu de musique profane qui ait survécu aux siècles… cette rareté s'explique en partie par la prédominance de la culture franco-normande aussi bien dans les cours que dans les centres ecclésiastiques." (Paul Hillier, Directeur du Hillier Ensemble in 'Sumer is incumen in', Harmunia Mundi HMC 401154)
[1]
Selon la médiéviste de la musique anglaise, Marguerite-Marie Dubois pour qui a l'époque l'on faisait commencer l'été en mai. Son travail sur les Wincherster Trpoers (l'un est copie de l'autre) a permit leur exécution.
Cet art couvre la période du grand schisme 1378-1417. Il correspond en matière artistique à l’Art Courtois ou Gothique International. Tous deux marquent la fin des formes médiévales dans un même souci de raffinement que l’on pourrait qualifier de précieux. S’il n’innove pas en rien dans la forme ni la technique, l’Ars Subtilior se signale par son « subtil délire intellectuel [1]», sa fantaisie poétique aussi bien que plastique. Avec le retour en 1377 de la papauté à Rome, au moment où meurt une des figures centrales du Bas Moyen-Âge, Guillaume de Machaut, une ère nouvelle pointe.
L’art raffiné, complexe de la Cour d’Avignon mais aussi de la Cour de Jean de Berry, celui des fameuses heures, trouve une terre d’élection dans la péninsule italique ; La noblesse des cours de la péninsule italique s’ouvre au goût français.
Les principaux manuscrits où sont recueillis les œuvres de cette période de la seconde moitié du 14ème siècle et des premières décennies du 15ème sont:
Parmi les musiciens les plus notables :
Notes
[1] MC. Beltrando-Paltier in Dictionnaire de la Musique Edit. Bordas 2004
Au 15ème siècle, les musiciens de à la Cour de Bourgogne soit à la Cour de France, non seulement se déplacent avec elles selon la fantaisie ou les obligations militaires de leur maître, mais se déplacent aussi le temps de leur service à un duc ou l'autre d’Italie ou encore s'installent pour un temps dans un ville dans laquelle ils sont nommés chapelain de la cathédrale avant d'être rattachés à autre. Ils sillonnent ainsi de plus en plus l’Europe, de la Flandre à l’Italie en passant par la Bourgogne ou l'Espagne.
En Flandres, entre 1420 et 1430 une nouvelle génération de musiciens apparaît, qui constituera l’École Franco-Flamande. Débute alors l’âge d’or de la polyphonie qui s’étendra sur deux siècles. Malgré l’apparition à la fin de la Renaissance d’un autre mode d’écriture révolutionnaire faisant appel à la basse continue et à l’harmonie, initié par les centres de recherche que sont les camerata, notamment celle de Florence, la Camerata Fiorentina, , ce n’est qu’après que la musique baroque aura trouvé sa vraie affirmation et ses règles, que la polyphonie disparaîtra du ‘champ’ musical européen après avoir été pendant des siècles la forme d’écriture et d’expression unissant tous les compositeurs d’un bout à l’autre de l’Europe.
La nouveauté apportait par Ces compositeurs de la dernière période de la polyphonie s’inscrivent avec les peintres flamands dans la Pré-Renaissance artistique qui émerge au moment d'un plein essor économique du Nord du continent européen. A la florissante Cour des duc de Bourgogne (Philippe le Bon 1396-1467, Charles le Téméraire 1433-1477), qui ont fait de Bruges leur capitale en 1419, des musiciens d’horizons différents, anglais, flamands, français rejoignent les musiciens bourguignons. Tous sont unanimes pour abandonner les formes médiévales poussiéreuses. Notamment un abandon progressif du cantus firmus et des constructions par trop complexe pour la mise en valeur d'une écriture contrapuntique portée des sommets encore inégalés.
L’Ars Nova avait déjà en Italie tendu à une simplification d’écriture, à une plus grande légèreté des courbes mélodiques, à une plus grande expressivité de la mélodie avec un Johanes Ciconia I (1335-1412), compositeur à la charnière de l’Ars Nova et du Style Franco-flamand comme à la jonction de la France et de l’Italie. Guillaume Dufay (1400-1477) sut en tirer les leçons et sera le musicien assurant la transition entre les deux écoles. Quant à la musique anglaise avec John Dunstable (1390-1453), elle apporta sa touche… de sensibilité. Le poète Martin Le Franc dans son poème célèbre, Le Champion des dames (1442), y fait référence en parlant de « contenance anglaise » faite d’accords moins rigides, écrits pour la « plaisance » plus que résultats d’une austère écriture mathématique. D’un point de vue purement technique, les Anglais utilisaient des intervalles de tierces et de sixtes considérés jusqu’alors sur le continent comme dissonants. Leur contrepoint était de longue date imitatif : Une même ligne mélodie que l’on veut toujours aussi souple que son rythme est reprise (imitée) par les autres voix. Le codex Sumer is icumen in, l'été est venu (c.1260) en est l’œuvre la plus représentative.
La musique profane avec la Chanson (bourguignonne) se trouve mis au même plan que la musique sacrée et devient source d’inspiration. Gilles de Binche, dit Binchois (1400-1460) en est le meilleur représentant à la Cour de Philippe le Bon. Il mettra en musique des poèmes du prince et poète Charles d’Orléans.
Pour fixer les idées, l’École-Franco-flamande peut se décomposer en trois phases :
Palestrina, qui bien trop européen pour être rattaché à une école, marque l’entrée de la musique dans la Renaissance en unifiant toutes les tendances de la polyphonie sacrée et profane en un art international européen.
Les maîtrises des cathédrales qui forment les jeunes chanteurs en leur donnant une éducation musicale solide sont les bouillons de cette nouvelle culture musicale : Cambrai, Tournai, Bruges, Anvers... le style musical franco-flamand se propagera à Rome, à la cour papale d’Avignon, à Paris (Johannes Ockeghem 1425 -1497). Certains historiens considèrent que l’école se termine dès 1535 avec l’arrivée d’un nouveau style français; D’autres la prolonge jusqu’en 1580, voire 1600 avec des musiciens comme Nicolas Gombert, Jacob, Clemens non Papa ; Mais il faut admettre qu’ils n’auront pas marqué de la même empreinte l’histoire musicale européenne que leurs prédécesseurs.
ÉCOLES LITTÉRAIRES
Écoles des Troubadours et Trouvères
Peire d’Auvergne actif 1158-1180, Guilhem Ademar
Arnaud de Moncuc
Albertet de Sisteron, Raoul de Gassin, Arnaud de Cotignac
dans laquelle sont incluses les écoles
Les Trouvères les plus réputés ont été
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